Le Vietnam est sur le qui vive depuis février !
Après un mois en Birmanie (janvier/février 2020), je suis retournée au Vietnam où le gouvernement avait déjà pris en main la situation alors qu'il n'y avait qu'une dizaine de cas de contamination : fermeture des écoles, fermetures des frontières, les coréens, italiens, chinois interdits dans certains hôtels, vérification de température etc. Les masques étaient pris d'assaut et les personnes en contact même indirect avec un malade étaient mis en quarantaine dans un camp militaire (il suffisait d'avoir été dans le même avion) et des quartiers entiers ont été mis en quarantaine après le passage d'un malade ! Ces mesures pouvaient paraître drastiques, mais le temps semble leur avoir donné raison. Une semaine après le confinement en France, le Vietnam se mettait en quarantaine (avec fermeture totale des frontières) : restaurants, hôtels, Eglises etc se fermaient & déclaration de santé obligatoire. Les masques devenaient obligatoires, et au total 270 cas (le 3/05) et 0 morts. Le 15 avril des provinces ont terminé leur quarantaine et d'autres le 22 avril.
Aujourd'hui il n'y a toujours pas d'école, les masques sont obligatoires mais le travail a repris normalement ainsi que le tourisme local et seuls les Eglises et les cinémas demeurent fermés.
L'objectif n'est pas de revenir en arrière et disserter sur ces stratégies nationales, mais de voir que les pays les plus développés ne sont pas forcément à prendre en exemple.
Une crise, inédite, l'occasion d'un réveil
Les articles, les images, les vidéos oscillent entre pessimisme et optimisme et moi je choisis l'espérance ! L'espérance d'un réveil pour une écologie intégrale qui prendra exemple sur les plus pauvres et les mettra au coeur des décisions, qui privilégiera le lien, l'amour à l'individualisme et au consumérisme, qui prendra soin de la Terre, de l'autre et surtout de nos proches. Ce réveil commence déjà avec les nombreuses initiatives : écrire une lettre à une personne en EPHAD, faire les courses pour son voisin, apprendre en ligne, des chaines de prières, des dons, des masques etc. des initiatives individuelles ou collectives qui perdurent je l'espère ! Le retour à la campagne ou chez ses parents, montre bien que la famille est un lien essentiel à la société et j'espère que nous serons en prendre soin.
J'espère qu'une nouvelle forme de mondialisation naîtra avec moins d'interdépendance & plus de solidarité, car une fois de plus les plus pauvres sont les plus impactés.
« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance. La Foi ça ne m’étonne pas. Ce n’est pas étonnant. J’éclate tellement dans ma création. La Charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas. Ça n’est pas étonnant. Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres. Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance. Et je n’en reviens pas. L’Espérance est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. C’est cette petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus. La Foi va de soi. La Charité va malheureusement de soi. Mais l’Espérance ne va pas de soi. L’Espérance ne va pas toute seule. Pour espérer, mon enfant, il faut être bienheureux, il faut avoir obtenu, reçu une grande grâce. La Foi voit ce qui est. La Charité aime ce qui est. L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. »
Charles Péguy
Loin des yeux mais près du coeur
Je suis loin de la France avec des problèmes bien différents, mais je suis de tout coeur avec vous ! Je ne sais pas quand je pourrai rentrer, comment trendethics sera affecté (on a lancé des masques pour répondre à la demande en France, tout en soutenant des artisans Birmans), ce que je ferai à mon retour etc. autant d'incertitudes personnelles et professionnelles auxquelles je ne suis pas la seule à faire face (partout dans le monde nous y faisons face de façon individuelle et collective) !
J'ai eu la chance de pouvoir faire un petit tour à la plage le weekend dernier alors je ne peux pas me plaindre, mais continuer à vivre l'instant présent !
